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En 1995, à Téhéran, Mohsen Makhmalbaf passe une annonce dans la presse pour annoncer le casting d'un film autobiographique qu'il réalisera finalement un an plus tard, "Un instant d'innocence". Cinq mille personnes répondent à son annonce et il improvise "Salam Cinema".

L'un des ressorts de "Salam" est la manipulation des figurants, saisis dans (ou piégés par) leurs rêves cinématographiques. Les mécanismes de pouvoir, joués et déjoués par Makhmalbaf tout au long du film, provoquent soumissions ou résistances des figurants, les écartent de, ou les ramènent à, leurs propres capacités d'agir, de réagir. A partir de là se construit le projet.

En juillet 2011, nous partons avec Avel et mon ami Ali Mafakheri à Téhéran interviewer Shaghayegh Jodat et Borzoo Afgahi à propos de leurs participations à "Salam Cinema". Ali Soltani les rejoindra plus tard. Une équipe de tournage est mise à leur disposition pour réaliser le scénario qu'ils auront écrit, car il s'agit de rendre aux figurants, "qui sont au cinéma ce que le peuple est à l'histoire, leurs visages, leurs gestes, leurs paroles et leurs capacités d'agir"(1).

Aucun des figurants n'a finalement souhaité écrire de scénario, ou même faire du cinéma : il s'agit plutôt d'actions filmées, construites sur leurs relations spécifiques à la société iranienne.

(1) Georges Didi-Huberman, "Peuples exposés/Peuple figurants", De(s)générations, 2009

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SIAHI-LASHGAR, KHODAHAFEZE
AU REVOIR LES FIGURANTS
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